lundi 28 janvier 2013

Dictature du relativisme


Cavalier seul

Vincent Pellegrini

-         En 2006, une  hôtesse d’accueil de la compagnie aérienne British Airways a été licenciée car elle portait une chaînette avec une petite croix. Elle a recouru à la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg qui lui a donné raison. Par contre dans une autre affaire, la Cour a donné tort à une employée d’Etat civil qui avait refusé de célébrer des partenariats civils entre homosexuels. La Cour européenne a également donné tort à un conseiller conjugal licencié qui avait avoué à son employeur éprouver des difficultés à conseiller les couples homosexuels en raison de sa foi chrétienne. L’objection de conscience devient un véritable problème dans l’ancienne chrétienté que fut l’Europe. On se retrouve peu à peu dans la situation des premiers chrétiens qui ne témoignaient pas sans danger. Interrogé par Zenit.org sur les derniers jugements de la Cour européenne des droits de l’homme, Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les relations du Saint-Siège avec les Etats, a déclaré: «Sur des sujets moralement controversés, comme l’avortement ou l’homosexualité, la liberté des consciences doit être respectée. Plutôt que d’être une entrave à l’établissement d’une société tolérante dans son pluralisme, le respect de la liberté de conscience et de religion en est une condition.» Et d’ajouter: «Le risque est réel que le relativisme moral, qui s’impose comme nouvelle norme sociale, vienne saper les fondements de la liberté individuelle de conscience et de religion. L’Eglise souhaite défendre les libertés individuelles de conscience et de religion en toutes circonstances, y compris face à la «dictature du relativisme». Il conclut: «Par conséquent, interdire l’objection de conscience individuelle et institutionnelle, au nom de la liberté et du pluralisme, ouvrirait paradoxalement au contraire les portes à l’intolérance et au nivellement forcé.»

-         L’ONG Portes ouvertes (www.portesouvertes.fr) a sorti son index de persécution des chrétiens 2013. Le Mali est devenu le 7ème pays sur 50 où les chrétiens sont le plus persécutés. On estime qu’environ 300 familles chrétiennes de Tombouctou ont dû laisser tous leurs biens derrière elles. Leurs maisons ont été brûlées. Les islamistes ont fouillé chaque maison à la recherche de chrétiens pour les tuer. Conclusion: La France a bien fait d’intervenir contre les fous d’Allah.


 

dimanche 20 janvier 2013

mariage homo et mariage hétéro


Cavalier seul

Vincent Pellegrini

 

La manifestation à Paris des opposants au mariage et à l’adoption homosexuels a été un succès avec 340 000 à 800 000 personnes qui se sont déplacées. Il faut dire que le mariage homosexuel déboulonne un socle anthropologique important de notre société. Il est contraire à la famille naturelle. En effet, un enfant ne peut naître que d’un père et d’une mère, même en éprouvette. Et il n’y a pas de droit à l’enfant car l’enfant n’est pas une chose mais un être humain. Par contre, l’enfant à un droit à être élevé par un père et par une mère qui, dans leur complémentarité, lui permettront de se construire harmonieusement. Dans un livre édité par le parti chrétien-démocrate (PCD) français, la façon dont Hollande fait passer le mariage homosexuel sans débat avec la société française est décrite ainsi: «Dictature de la confusion», «caprice de bobo», «projet si socialiste et si peu familial», fruit d’une «culture de l’égalitarisme au service des lobbies»… A Rome, «L’Osservatore romano», cité par l’APIC, a défendu le mariage hétérosexuel comme «unique expression de la parentalité». Adriano Pessina, directeur du Centre de bioéthique de l‘Université catholique du Sacré-Coeur, a rappelé notamment qu’il faut marquer la différence entre les couples homosexuels et l’institution familiale. Et d’ajouter qu’il faut «sauvegarder, comme accord avec les générations futures, la conservation sociale et culturelle de cette unité dans la différence entre le masculin et le féminin qui est une dimension constitutive de la condition humaine». «L´être humain, c´est le masculin et le féminin», affirme-t-il encore dans «L‘Osservatore romano. La famille, avec ou sans enfants, poursuit-il, expérimente, dans l´union et la relation entre les différences, l´articulation complexe du fait que nous sommes des êtres humains. Adriano Pessina conclut: «Pour cette raison, et pas seulement pour des motifs biologiques, la famille monogame constitue le lieu idéal où il faut apprendre la signification des relations humaines et elle représente le milieu non seulement social mais avant tout anthropologique où est possible la meilleure forme de croissance». En Suisse d’ailleurs, la décision du Synode de l’Eglise réformée vaudoise de bénir les couples  homosexuels ne passe pas. Une véritable fronde s’est levée contre les autorités réformées.

 

 

 

dimanche 13 janvier 2013

L'échec de l 'oecuménisme en Suisse


Cavalier seul

Vincent Pellegrini

 

-         L’agence Zenit.org nous apprend que malgré la crise démographique et la crise des vocations qui frappent l’Europe, l’Eglise catholique grandit dans le monde entier, avec des poussées significatives en Asie et en Afrique, selon un rapport statistique élaboré par l’agence vaticane Fides. Sur une population mondiale s’élevant à plus de 6, 8 milliards personnes, au 31 décembre 2010, le nombre des catholiques frôle 1, 2 milliard de personnes, enregistrant une augmentation générale de 15 millions de personnes par rapport à l’année précédente. Cette croissance intéresse tous les continents, mais  de manière plus incisive l’Afrique (+ 6,14 millions de catholiques), l’Amérique (+3,98  millions) et l’Asie (+3,8 millions); suivies par l’Europe (+894 000) et l’Océanie (+185 000).

-          -         L’agence Protestinfo.ch révèle qu’à l’assemblée des délégués de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse, Gottfried Locher, le président du Conseil, a appelé à un changement de perspective dans l’œcuménisme. Selon lui, les dialogues avec l’Eglise catholique-romaine tournent en rond, si bien qu’on s’y épuise inutilement. Pour lui, il vaut donc mieux concentrer ses efforts là où ils sont plus prometteurs de succès, à savoir entre les Eglises de la «famille» protestante. Gottfried Locher ne veut cependant pas abandonner le dialogue catholique-protestant, «parce que nous partageons des traditions, des origines communes». Mais apparemment il ne semble plus constituer un souci prioritaire. Au fond, ce constat d’échec n’est guère étonnant. L’œcuménisme en Suisse ne change rien au fait que les protestants restent des protestants et que les catholiques restent des catholiques avec des articles de foi que les protestants n’acceptent pas. L’Eglise catholique ne peut pas effacer certains de ses dogmes pour se rapprocher des protestants. «L´Initiative des paroisses» lancée en Suisse alémanique en septembre 2012 sur le modèle de «L´appel à la désobéissance» autrichien a recueilli le soutien de quelques 480 agents pastoraux catholiques. Le mouvement demande notamment l’intercommunion avec les réformés, explique l’agence APIC. Pourtant l’intercommunion n’est pas possible car il n’y a pas communion pleine et entière dans la foi.

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lundi 7 janvier 2013

Le Jésus de l'histoire


Cavalier seul

Vincent Pellegrini

 

 
-         Habemus Twitter.  Depuis le 12 décembre, le pape «tweete» en effet à l’adresse @Pontifex ou en français sur @Pontifex_fr. Il répond aux internautes ou résume d’un trait ses catéchèses. Le pape a déjà des millions de suiveurs sur son compte twitter.

-         Benoît XVI vient de publier aux éditions Flammarion (en français) un ouvrage intitulé «L’enfance de Jésus». Cet ouvrage est le dernier d’une trilogie sur Jésus que Benoît XVI a écrite en tant que théologien et non comme pape. Les deux autres tomes sont intitulés «Jésus de Nazareth» chez Flammarion (en  2007) et aux éditions du Rocher (en 2011 à partir du récit de la Passion). Joseph Ratzinger concilie dans sa trilogie le Christ de l’histoire et des exégètes avec le Christ de la foi. Car le Christ a bel et bien existé même au regard des travaux  historiques. Des historiens antiques en parlent, comme Pline le Jeune, Tacite, Suétone et Flavius Josèphe, juif romanisé du Ier siècle qui évoque dans ses écrits la figure de Jean le Baptiste et celle de Jésus «un homme exceptionnel» accomplissant des «choses prodigieuses». Le Talmud de Babylone parle aussi de la passion du Christ et même un polémiste très anti-chrétien comme Celse, au IIe siècle, ne remet pas en cause l’historicité du Christ. Pour le spécialiste Jean-Christian Petitfils, historien et auteur notamment de «Jésus» aux éditions  Fayard, l’Evangile de Jean, témoin direct,  est à la fois le plus mystique et le plus historique. Car les évangiles sont des écrits historiques même s’ils sont interprétables. Les évangiles apocryphes sont beaucoup plus tardifs et tissés de légendes ainsi que de croyances gnostiques étrangères au christianisme. Jean-Christian Petitfils explique: «A moins de sacrifier à une mode hypercritique de «déconstruction» qu’on ne trouve dans aucune autre science, on peut considérer que, compte tenu de leur datation – des écrits antérieurs à la destruction de Jérusalem en l’an 70, époque où beaucoup de témoins étaient encore vivants – compte tenu aussi des techniques éprouvées de mémorisation pratiquées dans l’Orient ancien et d’une tradition orale rigoureusement contrôlée par les disciples et les apôtres, les Evangiles canoniques nous livrent des faits et des discours globalement fiables.»